L'eau est un sujet interdisciplinaire qui a des liens avec tous les aspects du changement climatique, de la biodiversité et de la pollution.

En tant qu'expression la plus visible du changement climatique, l'eau est au cœur des politiques d'adaptation au climat.

La qualité de l'eau se détériore, notamment en raison de la pollution d'origine humaine, qui accroît son manque de disponibilité.

La plupart des populations sont désormais confrontées à la fois à la pénurie et à l'excès d'eau, 90 % des catastrophes naturelles étant liées à l'eau.

Dans le même temps, la demande en eau devrait augmenter de 50% d'ici à 2030, alors que l'accès universel et équitable à l'eau et à l'assainissement est loin d'être atteint.

Malgré tout cela, la politique de l'eau est si souvent laissée pour compte, à l'arrière-plan. Il s'agit pourtant d'un enjeu majeur qui touche de nombreux secteurs de la vie quotidienne (agriculture, alimentation, construction, énergie, santé, industrie...).

Les besoins en eau doivent être au cœur de l'agenda multilatéral et de la coopération internationale, notamment dans le cadre des Conventions de Rio sur le climat, la biodiversité et la désertification. 

 

Face à l'impératif de porter cette question au niveau des chefs d'État et de gouvernement, le président de la République française Emmanuel Macron, le président de la République du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, et le président de la Banque Mondiale Ajay Banga co-organisent un "One Water Summit", en partenariat avec le Prince héritier et Premier Ministre d'Arabie Saoudite Mohammed Ben Salmane, comme annoncé à la COP28.

 

Logo co-organisateurs

 

Le sommet se tiendra le 3 décembre en marge de la prochaine session de haut niveau de la seizième session de la COP16 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Riyad, en Arabie saoudite. 

Il vise à contribuer aux discussions et au processus en cours aux Nations Unies pour améliorer la gouvernance mondiale de l'eau, accélérer l'action sur l'ODD6 sur l'eau et l'assainissement, en s'appuyant sur l'élan de la Conférence des Nations Unies sur l'eau en 2023.

L'objectif du sommet est précisément d'agir comme un incubateur de solutions, en préparation de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'eau en 2026.

Il intégrera en outre son agenda dans les autres processus et initiatives existants dans le domaine de l'eau, tels que le Forum mondial de l'eau, la Conférence de Douchanbé ou la Semaine mondiale de l'eau.

 

Cet agenda doit être résolument tourné vers les solutions pour changer notre approche à la gestion de l'eau en intégrant l'eau dans toutes les politiques, qu'il s'agisse du renforcement de:

  • la coopération internationale sur les eaux transfrontalières et les écosystèmes d'eau douce;

  • des solutions techniques pour l'accès à l'eau (solutions fondées sur la nature, sciences et technologies innovantes...);

  • des méthodologies de l'empreinte eau;

  • des possibilités de combler le déficit de financement mondial dans les secteurs de l'eau et de l'assainissement.


L'ambition du One Water Summit est de mettre des projets à l’échelle en stimulant les partenariats entre États, organisations internationales, autorités locales, banques de développement et banques privées, entreprises, philanthropies, experts scientifiques, ONG et société civile, dans la lignée des précédents sommets One Planet.

 

Le programme du sommet sera détaillé ultérieurement.