La révolution numérique est une opportunité pour construire un modèle intégré de l’océan, couvrant physique, chimie, vie marine et activités humaines. Ce jumeau numérique permettra de modéliser les futurs possibles pour l’océan et pourra ainsi éclairer les décisions politiques et suivre leurs effets, mais aussi de permettre à l’économie de la mer de se développer dans le respect des écosystèmes et de nourrir le dialogue avec les parties prenantes et le public. Il permettra ainsi de rassembler les savoirs et de tester des scénarios d’action, au service de la croissance bleue européenne et de la gouvernance mondiale.
Ce jumeau numérique a été pensé par la Commission européenne dans le cadre de la mission « Restore our ocean and waters by 2030 ». L’opérateur Mercator Ocean International, alors société à but non lucratif basée à Toulouse, participe à la coordination de ce projet en collaboration avec l'Institut Marin de Flandres (VLIZ) par l'intermédiaire du projet EDITO-Infra.
Lors du One Ocean Summit, six États européens (France, Italie, Norvège, Portugal, Espagne et Royaume-Uni) se sont engagés via la « Déclaration de Brest » à développer l’excellence océanographique européenne en transformant le MOI en un organisme intergouvernemental. Son objectif est de fournir des services d’intérêt général basés sur l’océanographie et axés sur la conservation et l’utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines.
Le 15 juin 2023, dans le cadre du Forum Digital de l'Océan, la Commission a réaffirmé sa volonté d'investir dans le développement d'un jumeau numérique conçu comme un bien public dans le but de transformer les données collectées en connaissances accessibles à tous. Ces données comprendront les dimensions physiques, chimiques, biologiques, socio-écologiques et économiques de l'océan sur des périodes de projection de plusieurs décennies.