Neuf pays ont décidé de rejoindre cette coalition : Cambodge, Côte d’Ivoire, République du Congo, Ouganda, Royaume-Uni, Zambie, France, Gabon, Canada.
Cette coopération internationale vise à renforcer l'utilisation appropriée du bois et des matériaux biosourcés dans la construction et à atténuer le risque de sous-utilisation, de mauvaise utilisation ou de surutilisation.
Ces pratiques contribuent à faire de la gestion durable des forêts une solution aux enjeux climatiques tout en offrant des opportunités sociales, environnementales et économiques aux communautés. Lorsque les forêts sont exploitées de manière durable, une partie du carbone est libérée et une autre est stockée dans les produits à base de bois. Outre le stockage du carbone dans les écosystèmes forestiers et les produits à base de bois, l'utilisation du bois et de matériaux biosourcés pour remplacer les matériaux à forte empreinte carbone (comme le ciment) et les combustibles fossiles a un impact bénéfique ; le secteur du bâtiment est un domaine où l'utilisation accrue de bois de chauffage provenant de forêts gérées durablement contribue aux solutions climatiques.
Les gouvernements sont invités depuis le One Forest Summit en mars 2023 à participer au groupe de travail de préfiguration de la coalition pour préciser son organisation et élaborer son plan d'actions prioritaires d'ici la COP28.
Or, la surface construite devrait doubler d'ici 2050. La surface de Paris est construite tous les 5 jours, ou celle du Japon tous les ans, principalement dans les pays du Sud.
Le bois de construction peut stocker du carbone sur une longue période et permet d'éviter l'utilisation de matériaux plus intensifs en émissions de GES. Si 1 m3 de bois stocke 700 kg de CO2, le bois massif Cross Laminated Timber stocke environ 460 kg de CO2/m3, et remplace, par exemple, le béton armé dont le contenu carbone est de 471 kg/m3.
- La production et l'utilisation du bois de construction sont limitées et réparties inégalement selon les régions. Environ 30% des forêts mondiales sont utilisées pour produire du bois et d'autres produits.
- Les cadres réglementaires techniques et d'assurance, ainsi que les normes, doivent être adaptés.
- Dans de nombreux pays, le secteur reste sous-développé par rapport à son potentiel.
- La gouvernance forestière est souvent inadéquate. Or, une gouvernance forestière solide est une base essentielle pour permettre aux politiques qui soutiennent les forêts productives, ainsi que les produits et les marchés qui leur sont associés, d'atteindre l'objectif de 2030 visant à stopper et à inverser la perte de forêts.
- Dans de nombreuses régions du monde, les forêts ne sont pas gérées de manière durable. Au niveau mondial, les zones forestières ont été réduites de 4,7 millions d'hectares par an au cours de la période 2010-2020.